Les drones meurtriers de juillet
[Lu sur le Bureau of Investigative Journalism]
Dans les zones tribales pakistanaises, la CIA a conduit au moins quatre frappes de drones, tuant entre 28 et 53 personnes selon le Bureau of Investigative Journalism (BIJ). Un record en 2012. L'ONG britannique est l'une des seules organisations à compter le nombre de victimes. Le gouvernement américain refuse de communiquer le nombre total de morts, qui est calculé par le BIJ à partir de sources ouvertes. Omerta est aussi jetée par Washington sur les chiffres des victimes civiles, estimées à 20 personnes maximum en juillet.
La guerre des drones provoque le vif courroux d'Islamabad. Fin juillet, plusieurs ambassadeurs pakistanais dans le monde ont exprimé leur mécontentement. Aux Etats-Unis, Sherry Rehman a déclaré :
Dans les zones tribales pakistanaises, la CIA a conduit au moins quatre frappes de drones, tuant entre 28 et 53 personnes selon le Bureau of Investigative Journalism (BIJ). Un record en 2012. L'ONG britannique est l'une des seules organisations à compter le nombre de victimes. Le gouvernement américain refuse de communiquer le nombre total de morts, qui est calculé par le BIJ à partir de sources ouvertes. Omerta est aussi jetée par Washington sur les chiffres des victimes civiles, estimées à 20 personnes maximum en juillet.
La guerre des drones provoque le vif courroux d'Islamabad. Fin juillet, plusieurs ambassadeurs pakistanais dans le monde ont exprimé leur mécontentement. Aux Etats-Unis, Sherry Rehman a déclaré :
Nous voulons que les frappes de drones s'arrêtent. Il n'y aura aucun compromis à ce sujet.Le représentant de la diplomatie pakistanaise en France, Shafkat Saeed, a signé une tribune très critique dans Le Monde. Et de pointer, au-delà des questions juridiques et morales, l'absence de résultats de cette stratégie initiée sous Bush mais largement favorisée sous Obama :
Elle a pratiquement toujours produit un nombre croissant de recrues pour les groupes militants et terroristes, dont certains habitent même les zones peuplées et des villes. (…)
Le programme des drones (…) mine évidemment tous les droits d'un État à se proclamer défenseur des droits de l'homme, et les valeurs qui sont consacrées dans la Charte des Nations Unies.
Le pragmatisme voudrait qu'on ne permette pas que de telles considérations valides et morales, éthiques et juridiques, soient remplacées par la politique électorale ou des exigences politiques domestiques, ce qui nécessite parfois un bellicisme injustifié de la part des candidats, afin de gagner des voix.